Théâtre du Chien qui fume
Ville d'Avignon
Région PACA
Département de Vaucluse
Ministère de la Culture

Annie Girardot

Réservations théatre
Gérard Vantaggioli - Annie Girardot - Danielle Vantaggioli
Lors de sa venue en 2002 au Festival d'Avignon, le public, ainsi que la profession artistique et toute l'équipe du Théâtre du Chien Qui Fume n'oublieront jamais sa présence et garderont en mémoire ces moments émouvants que nous avons partagé tous ensemble lors des représentations de son spectacle "Mme Marguerite" .

Message envoyé par un spectateur

A la réflexion j'ai eu beaucoup de chance de l'avoir vu une dernière fois en 2002 au «Chien qui fume » Lorsqu'elle a joué « Madame Margueritte ».

Bien sur ce qui m'avait plongé dans une profonde admiration, c'était sa capacité a rester debout seule en scène pendant près de 2 heures. Sa capacité à nous captiver chaque seconde de tout ce temps qui semblait s'être arrêté.

Mais ce qui m'avait le plus interpellé c'était au moment de l'entracte, ce moment de repos que l'on avait bien voulu donner aux spectateurs fatigués d'être assis...
Alors qu'elle, négligeant ce petit répit, qu'elle aurait pu offrir à la septuagénaire qu'elle était, se contenta de s'en griller une sans quitter le plateau tout en observant le public.

Je me souviens de son regard espiègle, amusé et plein d'amour dont la fumée ne parvenait pas à cacher l'intensité.

Certains se dirigeaient vers la sortie, d'autres restaient assis, mais personne ne la quitter des yeux . Pas de curiosité mais de l'admiration et de l'amour.
A travers cet invisible quatrième mur, nous nous observions en silence .
Bien sur nous avions envie de l'interpeller de lui parler, de lui dire que nous étions heureux d'être avec elle.
Mais nous n'osions pas. Peur de lui ravir ce petit moment de paix qu'elle s'octroyait, peur de briser la fragile bulle dans laquelle nous la soupçonnions de préserver malgré tout une indispensable concentration
Elle aussi semblait avoir envie de nous parler, mais seuls ses yeux nous disaient sa joie de nous « transporter » de nous « émouvoir ».et le plaisir qu'elle avait d'être avec nous.
Je crois que je n'ai jamais ressenti un échange de sentiments aussi fort sans qu'un seul mot ne soit prononcé.

Aujourd'hui comme au « Chien qui fume » nous sommes juste de l'autre coté du quatrième mur et nous te disons « Merci Annie, nous t'aimons »

 

Gérard DELESTIC


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